Il est surtout essentiel, dans l`aristocratie, que les nobles ne lèvent pas les tributs. Le premier ordre de l`État ne s`en mêlait point à Rome: on en chargea le second; et cela même eut dans la suite de grands inconvénients. Dans une aristocratie où les nobles lèveraient les tributs, tous les particuliers seraient à la discrétion des gens d`affaires: il n`y aurait point de tribunal supérieur qui les corrigeât. Ceux d`entre eux préposés pour ôter les abus aimeraient mieux jouir des abus. Les nobles seraient comme les princes des États despotiques qui confisquent les biens de qui il leur plaît.